AVIGNON 2016


N°11
du 7 au 30 juillet 2016
à 11h30


Maison IV de Chiffre
26, rue des teinturiers
Avignon

04 90  86 72 51



RESERVATIONS : 04 90 86 72 51






















FABRICE RASPATI
metteur en scène



LAURENT VIOLET
voix regard




LUC ANTONI
robe musicale




ADRIENNE MASCUNAN
lumières








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_______________Quelques MOTS D'AMIS_______________








Il est des spectacles dont on se souvient, d'autres, pas. Je me souviens de N°11, vu au festival d'Avignon. Je me souviens de l'univers et de l'écriture, de ces mots qui cavalent dans tous les sens, bousculent la syntaxe et nous propulsent dans une dimension poétique où cheminent les méandres de l'âme humaine. Rien n'est dit de façon didactique, le spectateur est libre de saisir les perches de l'imaginaire qui lui sont offertes et l'on peut même en lâcher quelques unes, le voyage est suffisamment riche. La comédienne et l'auteure étant la même personne, laissez-vous guider, Fabienne Candela connaît son numéro (11) (ou le chemin) par cœur.

Ged MARLO

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N° 11
Lorsque la lumière révèle sa petite silhouette sur fond de berceuse, Fabienne Candela pourrait être une enfant, frêle comme une brindille, bancale comme une chaise à trois pattes, utilisant un vocabulaire aléatoire, libre mais universel. De qui parle-t-elle ? D'elle... ou d'elles…?
     "Elles", ce sont les femmes au sens large, celles qui ont traversé les époques, les déserts, les guerres : Une jeune squaw condamnée à rejouer sa « vie d'avant » devant les caméras de ceux qui lui ont tout pris, une boat people hantée à jamais par l'image de son enfant dont les yeux sont « remplis de mer », ou encore une petite fille jouant à la marelle sur les cendres d'Hiroshima...
  Ici, pas de place au sentimentalisme, les drames sont posés comme on jetterait les dés sur la piste du monde.

    Fabienne Candela est un petit bout de femme qui attendrit la carne des hommes et rassemble le « sexe faible ». Sa plume est instinctive et nous invite à déguster le moment. La digestion se fera plus tard, à la lumière du jour, nous laissant avec nos consciences, nos colères et surtout nos espoirs... car ce numéro 11 ne ferme pas la boucle, au contraire, il nous pousse à franchir la ligne interdite pour qu'enfin se soulève les voiles, et qu'ils dansent...

Philippe ELNO
Auteur et Comédien.


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L'écriture est parfaite. C'est rare non une écriture parfaite ? Et bien, croyez moi, dans le genre, l'écriture est parfaite. Quel genre ? Pas de genre !
    Le genre elle l'invente. C'est des mots qui se bousculent, se pourchassent, s'acoquinent, c'est une histoire de mots qui s'aiment entre eux ; c'est un équilibre bizarre, saisissant, amical, bienveillant, perturbant. C'est un bout de texte tout collé avec des pronoms en moins, et des adverbes en plus, étrangement agglomérés. Rien que le texte vaut le détour de chez vous. Et le jeu qui va avec est à l'inverse de cet univers de mots fourre-tout-n'importe-très bien-rangé-merci.
    Le jeu est simple, profond. Du dedans. Simple, vous n'imaginez pas comme c'est dur d'être simple au théâtre. La simplicité c'est l'élégance du comédien. Pas besoin d'effet, d'exagération, puisque tout est dit dans un regard. dans un geste. L'élégance je vous dis. Quand c'est là , c'est là.
    On rentre, on est saisi par ce petit bout de bonne femme et on repart un peu cotonneux d'avoir été lâché si vite. Allez-y. J'ai fait un peu la mise en scène, c'était facile, elle savait déjà tout, il suffisait d'accompagner.

Fabrice RASPATI

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Au début
, quand on la découvre,
on se dit, elle est perchée.
Elle apparait, fine aux yeux de chat, elle a l'air de dire des mots pour le plaisir des mots.
    Mais je ne me doutais pas que ce petit bout de femme avec ses mots, l'air de rien, pouvait en fait, petit à petit, porter l'humanité toute entière avec ses émotions, ses douleurs bien sûr, mais en 55 minutes, un concentré de tolérance, l'air de rien, qui nous ramène, non sans humour, à l'essentiel.

    Dans ce grand n'importe quoi de festival d’Avignon, sous la multitude des choix, se cachent parfois quelques perles rares, j'en ai découvert une... Merci n°11. Merci Fabienne.

Laurent DEVILLE
comédien
Cie LE PÉRISCOPE
Toulouse


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N°11, un ovni précieux, du "Seule en Scène".
Histoires passionnantes de femmes à la recherche de leurs enfants, de leurs terres, de leurs amours, de leurs droits.  Interprétation bouleversante et amusante de Fabienne Candela Mascunan une belle comédienne allumée !

Alexandra JUSSIAU
Comédienne.

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Merci
pour ce beau moment de Poésie et de douceur. Cette façon si onirique et sensible de transcender la folie des hommes…


TRINIDAD 
comédienne et auteure


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Une traversée, un voyage, une aventure... En compagnie d’une funambule des âmes, d’une goûteuse de mots, d’une croqueuse de vies. Incarnation désincarnée. Tragédie légère. Comédie chargée. Une fée cabossée, qui se meut, nous émeut. Habillée de lumières. Habitée de ténèbres. Un moment épique, poétique,

Guillaume  MEURICE
Auteur, Chroniqueur FRANCE INTER

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Fabienne est une super actrice et un auteur d'une poésie rare...

BROCK
Comédien, Bruiteur.


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N°11, c’est fragile
comme une fille fragile qui marche sur un fil,
dont on s’attend à ce qu’il casse, et qui casse vraiment et qui se raccommode avant de se recasser. Fabienne se déplie, échappe à sa position fœtale, elle se balance et danse entre joie et souffrance sur cet espace sans dimension.

    Ça commence et ça finit à la fois, ou plutôt, ça ne commence pas et ça ne finit pas, parce que c’est le souffle de la vie qui repart après chaque expiration, le fil du temps tiré par une comédienne bien réelle, qui tente de nous faire croire qu’elle est folle pour oublier qu’elle se demande si elle ne l’est pas vraiment.
    Et moi je pense qu’elle aimerait bien croire qu’elle l’est. L’absurdité du monde lui pèse, alors elle s’en moque en se moquant d’elle-même, virevoltant entre les malheurs avec légèreté, comme si le chemin lui était familier, dialoguant avec sa voix intérieure, celle de Laurent Violet, une voix dont elle attend des réponses et qui ne comprend rien, bien sûr.

    Un escabeau pour franchir la limite, par-dessus ou par-dessous, qu’importe, des lumières chaudes d’Adrienne et une musique cristalline de Luc Antoni pour enrober ce petit voyage sucré salé entre l’intérieur et l’extérieur, entre le supportable et
l’insupportable, et c’est tout.
Et c’est le tout.
    Et quand on en sort, quand la porte s’ouvre et qu’on reprend le soleil en pleine poire, on comprend qu’on n’en sort pas puisqu’on y est.

    Un seul spectacle vu à Avignon, c’est peu... mais si c’est le bon...

CHRAZ
Comédien, Auteur, ex-Chroniqueur.

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Combien de cris de femmes faut-il étouffer avant qu'elle ne pleure ?
Combien de pierres doivent être jetées avant qu'elle ne meure ?
    Du sang aux rires, de la mort  á l'espoir...
Elle dit pour exister sans vraiment trop y croire,
à ce monde meilleur, oú sans armes ni frontières, Elle vivrait avec LUI comme s'il était son frère.

Manuel PRATT

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